LVMH

Créé en 1987 par la fusion des Maisons Moët Hennessy et Louis Vuitton, le groupe LVMH est le leader mondial du luxe grâce à ses 75 Maisons d’exception réparties dans six branches d’activités : Vins et Spiritueux, Mode et Maroquinerie, Parfums et Cosmétiques, Montres et Joaillerie, Distribution sélective et d’autres activités (presse, hôtellerie, …). 

Avec un chiffre d’affaires de 64,5 milliards € et 175 000 collaborateurs, il opère dans plus de 90 pays. Chaque Maison se développe sur le long terme selon sa singularité et des valeurs communes en lien avec la société, la culture et l’environnement.

Rendue publique en 2020, la stratégie LIFE 360 (LVMH Initiatives For the Environnement) renforce les ambitions du Groupe en le dotant d’une boussole environnementale jalonnée par trois échéances clés : 2023, 2026 et 2030. Pensée autour du produit, LIFE 360 repose sur quatre piliers : 

1/ La protection de la biodiversité (notamment via le soutien au programme « Man and Biosphere » de l’UNESCO et au déploiement de l’agriculture régénératrice dans ses filières) ;

2/ La lutte contre le dérèglement climatique (via la performance énergétique des sites et les émissions de CO2 lors du transport, de l’approvisionnement ou de l’utilisation des produits) ;

3/ L’économie circulaire (via la mise en place d’une filière de recyclage des invendus, la fabrication de vêtements à partir de stocks existants et la recherche de matériaux alternatifs) ;

4/ La transparence (via la traçabilité des produits et la certification des filières d’approvisionnement). 

Pour chacun de ces piliers, l’approche validée par l’initiative Science Based Targets (SBTi) est de mesurer, éviter, réduire ou compenser l’impact des activités du Groupe sur la nature voire de le rendre positif en régénérant certains écosystèmes. Pour l’année 2021, les programmes d’agriculture régénératrice adoptés dans des vignobles, champs de coton et prairies d’élevage, ont permis de régénérer 657 000 hectares d’habitat de faune et de flore.

En parallèle, LVMH a lancé deux projets pilotes, l’un avec la méthode CARE pour ses vins en Champagne, l’autre avec l’approche SBTN à l’échelle du Groupe.

Les travaux de Valentine Prévot, suivis de ceux de Raphaëlle Watremet puis d’Eléonore Disse ont porté sur le modèle comptable CARE avec différents intitulés :

« Comment structurer le bilan et le compte de résultat des exploitations viticoles pour permettre une intégration du capital-sol, selon la ligne narrative du modèle de comptabilité générale CARE ? » 

« Étude du modèle comptable CARE  dans le cas d’exploitations viticoles » 

« Intégrer les coûts de préservation des sols au modèle d’affaires des exploitations agricoles  »

Différentes phases d’application du projet (récolte des données, étapes des méthodologies, ..) :

• Définition du capital sol
• Description des emplois de ce capital par l’activité

• Scénarios de préservation
• Structuration de comptes CARE
• Analyse des résultats (nouvelle performance, dette écologique).

Données utilisées : 

• Analyses de sol
• Itinéraires techniques renseignés dans les documents de traçabilité
• Documentation interne sur les essais réalisés
• Entretiens avec les équipes des vignobles

Equipes impliquées en interne : Robin Darlavoix, chargé de mission, chargé d’essai et expérimentations des Vignobles Veuve Clicquot Ponsardin (VCP) soit une fonction type R&D qui permet d’aborder les questions techniques. 

Pour le suivi de l’avancement la direction QSE-R&D de MHCS : Stanislas Milcent, directeur QSE et R&D chez MHCS et Antoine Dauphin, Responsable Développement Vignoble Veuve Clicquot.

Au niveau groupe LVMH, la direction environnement est représentée par Cécile Joucan (et Alexandre Capelli). Par la suite, les directions financières seront impliquées au moment opportun.

Consultant : Pas de consultant mais une stagiaire (Raphaëlle Watremet) et doctorantes (Valentine Prévot, Éléonore Disse) de la Chaire Comptabilité Écologique 

Objectifs

• Compréhension de l’état actuel des sols viticoles Champenois, mis en parallèle avec les notions et indicateurs de « bons états écologiques » du capital sol 

• Définition du capital-sol

• Définition des emplois du capital dans le cadre du modèle d’activité 

• Identification des activités de préservation 

• Définition des intitulés des comptes du bilan : nomenclature commune, collecte des données et reporting intégré 

• Analyse des résultats : comprendre comment le sol est impacté par les activités de viticulture 

• Cartographie des activités viticoles, en lien avec le sol, d’après le cadrage de CARE par l’analyse du modèle d’affaires de l’entité VCP au regard de la préservation des sols

Résultats

• Compréhension de l’état actuel des sols (représentation graphiques et analyse ; entretiens)

• Étude des différentes composantes biophysiques du sol : Texture, éléments nutritifs : matières organiques, carbone et azote, biomasse microbienne et activité biologique

• Étude de la structure du sol, paramètre susceptible de varier selon les pratiques.

• Cartographie de l’activité dans ses liens aux sols (représentation logiciel MIRO)

• Classification des activités (excel lien activité/impact)

• Ebauche d’une représentation graphique (matrice) des chaînes d’activités et chaînes d’emplois (représentation graphique MIRO) et ajout des intitulés des comptes extra financiers

• Pas de publication à ce jour mais une présentation au Lab Capital Naturel

• Questions exploratoires autour du sol : Comment définir le bon état écologique d’un sol ? Comment renseigner l’état de préservation d’un sol ? Quelles actions de préservation intégrer dans une approche CARE ? Comment définir les objectifs de préservation ? Quels indicateurs suivre ? Comment suivre l’atteinte de ces objectifs ?

• La compaction des sols est liée à l’activité agricole car résultante du passage répété d’engins, entraînant une pression sur le sol dont l’effet n’est visible qu’en profondeur (observable par la densité et porosité du sol). 

• La mise en place des couverts végétaux décompacte les sols par le travail des racines mais surtout limite le nombre de passage des engins (remplacement de l’enherbement en été par le paillis des couverts végétaux roulés au début du printemps et limitant le développement des adventices).

• Les schémas de fonctionnement sont des outils permettant de renseigner ces pratiques et assurer un suivi des emplois du capital sol (nutrition du sol, support au passage des engins etc.)

• CARE permet de poser les états de référence du capital sol et d’assurer ce suivi, en lien avec le modèle d’affaire

Structuration des comptes :

• Intégration au bilan & compte de résultats

• Intégration & classification des coûts liés aux emplois du capital-sol & aux actions de préservation

• Bilan sur la dette écologique de VCP